Alors qu’aujourd’hui 1 seule ligne de métro (sur les 14 existantes) est accessible pour les personnes en situation de handicap, on peut se poser la question de savoir comment ces personnes vont faire pour aller voter ?

Et si elles y parviennent, auront-elles accès à l’urne pour y déposer leurs bulletins de vote ?

Les lieux accueillant du public et donc aussi de culture avaient 10 ans pour respecter la loi handicap de 2005. Les villes avec un large patrimoine comme Strasbourg ou Colmar bénéficient d’« agendas d’accessibilité programmés » leur donnant jusqu’à 2024.

Beaucoup a été fait, surtout dans les grandes structures, mais le chemin reste long.

Afin de faire un état des lieux de la situation, le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH) a décidé le mois dernier de créer un Observatoire de l’accessibilité des campagnes électorales.

Le bilan est alarmant : 1 personne sur 5 n’a pas accès aux programmes des candidats car ils sont inaccessibles à leur handicap.

Des vidéos non sous-titrées dont sont par conséquent privées les personnes malentendantes, pas ou peu d’audiodescription pour les personnes malvoyantes…

L’Observatoire indique qu’aucun des sites internet des candidats à la présidentielle n’apporte d’information sur l’accessibilité de leur campagne aux personnes en situation de handicap. Pourtant, depuis le 1er janvier, le code électoral prévoit une campagne accessible à tous les citoyens français.

Suivre la présidentielle 2022 en étant en situation de handicap relève du parcours du combattant. À deux mois du premier tour, le CNCPH appelle les candidats à faire des efforts afin de rendre les campagnes électorales accessibles à tous (mises en place d’un sous-titrage simultané par des transcripteurs et d’une traduction en Langue des Signes Française (LSF)…).

À quand l’accessibilité PARTOUT et POUR TOUS ??

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